La Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) appelle les États africains à intensifier leur appui aux petites et moyennes entreprises (PME) ainsi qu’au secteur agricole, essentiels pour la réussite de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF).
Melaku Desta, directeur par intérim de la Division de l’intégration régionale et du commerce à la CEA, a lancé cet appel lors de la publication de l’Enquête mondiale 2025 des Nations Unies sur la facilitation du commerce numérique et durable.
Selon cette sixième édition, l’Afrique a progressé de 6,8 points dans la mise en œuvre des mesures de facilitation des échanges, atteignant 62,4 % en 2025, avec des performances plus marquées en Afrique australe et orientale. À l’échelle mondiale, le taux moyen est de 70 %, dominé par les économies développées (86 %).
Malgré ces avancées, l’enquête souligne que les efforts restent insuffisants pour intégrer pleinement les PME, les femmes commerçantes et l’agriculture dans les politiques de facilitation commerciale durable. Pourtant, ces acteurs représentent la base de nombreuses économies africaines.
La réussite de la ZLECAF dépendra en grande partie de l’inclusion de ces secteurs, tout comme l’application de son récent protocole sur le commerce numérique. Les cadres régionaux sont donc invités à promouvoir un commerce à la fois inclusif et respectueux de l’environnement.
L’étude introduit par ailleurs des indicateurs liés au commerce électronique transfrontalier et à la facilitation du commerce vert, répondant aux enjeux climatiques actuels.
Parmi les progrès observés figurent notamment le développement du commerce dématérialisé, des cadres juridiques pour les transactions électroniques et des systèmes d’authentification numérique, illustrant une tendance mondiale vers la digitalisation du commerce.
Cette enquête mondiale, réalisée par cinq commissions régionales avec la CNUCED, porte sur 180 pays et analyse 62 mesures facilitant les échanges commerciaux.




