Politique & Société

Fonction publique : les AME du Bénin exigent leur intégration avant la rentrée 2025.

La tension monte chez les Aspirants au Métier d’Enseignant (AME). Réunis à la Bourse du travail de Cotonou, les représentants de trois grandes plateformes ont exprimé leur ras-le-bol face à l’inaction du gouvernement. Le CNAME, la PNDSAS-SN et ANTC dénoncent le blocage du processus d’intégration des AME dans la fonction publique, pourtant promis depuis plus de deux ans.

Cela fait plus de six ans que des milliers d’enseignants contractuels travaillent dans les collèges et lycées publics du Bénin sans être titularisés. Malgré leur rôle essentiel dans le système éducatif, ils restent cantonnés à un statut précaire, assimilable selon eux à de la sous-traitance déguisée.

« En 2025, il est intolérable que des enseignants soient encore traités comme des prestataires. Cette situation ne peut plus durer », a déclaré Rodoine Montanh, porte-parole du CNAME, lors de la conférence de presse tenue ce 23 juillet.

Les plateformes rappellent que le 7 décembre 2022, le gouvernement avait annoncé le reversement progressif des AME en Agents Contractuels de Droit Public de l’État (ACDPE). Deux ans plus tard, aucune mesure concrète n’a été mise en œuvre.

Pour les syndicats, le silence des autorités est non seulement une preuve de mépris, mais aussi une tentative d’affaiblir leur mouvement. « Au lieu d’un vrai dialogue, on assiste à des annonces vagues, sans suite. La stratégie semble claire : diviser pour mieux retarder », déplorent-ils.

Les revendications sont sans ambiguïté : un reversement immédiat et sans conditions avant la rentrée 2025-2026. Les représentants insistent sur l’urgence sociale de cette mesure, alors que de nombreux AME approchent de la retraite sans avoir jamais obtenu un statut stable.

Face à ce blocage, les trois plateformes appellent l’ensemble des AME à renforcer la mobilisation. Finies les attentes silencieuses. Place à l’action collective. « Chaque aspirant doit se sentir concerné. C’est maintenant qu’il faut se lever pour défendre nos droits », ont-ils affirmé d’une seule voix.

Leur mouvement a reçu un appui de taille : celui de la Confédération Syndicale des Travailleurs du Bénin (CSTB). Présent lors de la conférence, son secrétaire général Kassa Mampo a confirmé son soutien total aux AME, appelant à une lutte commune pour faire pression sur le gouvernement.

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