Sport & Culture

Rupture tendue entre Djècomon et Legend Beatz : l’artiste choque par son absence d’excuses

Le clash entre Djècomon, jeune révélation de la musique urbaine béninoise, et son ex-producteur Legend Beatz, continue d’alimenter les débats sur la toile. Quelques jours après l’annonce officielle de la fin de leur collaboration, les deux hommes se sont retrouvés en face-à-face sur le plateau de l’émission Kfé Week-end, diffusée le vendredi 8 août 2025 sur TVC. Alors que l’on s’attendait à des excuses publiques de la part du jeune artiste, ce dernier a surpris par ses propos, jugés durs, voire ingrats, par une grande partie de l’opinion.

Révélé en 2023 alors qu’il vivait dans la rue, Djècomon de son vrai nom Justin Kinwanou a vu sa vie changer grâce à Legend Beatz, producteur et fondateur du label Legend Beatz Empire. Ce dernier lui a offert un toit, un studio, une visibilité et une chance inespérée de vivre de sa musique. Le jeune artiste s’est rapidement fait remarquer sur les réseaux sociaux grâce à des freestyles bruts, inspirés de son vécu.

Mais vendredi soir, l’ambiance sur le plateau était loin de refléter cette success story. Interrogé sur les raisons de la rupture, Djècomon n’a pas esquissé le moindre mot d’excuse. Il a au contraire lancé une phrase qui a provoqué l’indignation de nombreux téléspectateurs : « Je ne peux affirmer que je sais ou non ce que mon mentor me reproche. Quand tu gardes un animal dans une cage sans l’entretenir, il va se sauver. »

Une comparaison qui a choqué. Et qui s’est suivie d’autres justifications, notamment sur les prestations réalisées sans autorisation de son label. « Avec mes arriérés de loyer, si je ne vais pas donner des spectacles, comment m’en sortirais-je ? »

Malgré cela, Djècomon a reconnu le rôle clé de Legend Beatz dans sa carrière : « Sans lui, je ne pouvais pas espérer aller en studio ni me produire sur scène. »

Très affecté, Legend Beatz a tenu à répondre avec précision. Il rappelle avoir soutenu l’artiste pendant deux ans, prenant en charge ses besoins de base, notamment son logement : « Pendant deux ans, j’ai payé ton loyer. Pour un seul mois où j’ai manqué, tu m’en veux ? »

Le producteur accuse également son ex-protégé d’avoir voyagé à plusieurs reprises, notamment au Nigéria, sans en informer son équipe : « Supposons qu’il lui arrive quelque chose sur la route. Tout le monde se tournerait vers moi. C’est pour éviter d’être tenu responsable que j’ai préféré me désengager. »

Il évoque aussi des prestations rémunérées effectuées dans son dos, sans aucune coordination, ni transparence.

Les réactions sur les réseaux sociaux ne se sont pas fait attendre. Une grande partie des internautes condamne l’attitude du jeune artiste.« Il t’a sorti de la boue et t’a nourri. Maintenant tu parles français ? », fustige un internaute.

« Tu nous as déçus. Tu ne peux pas prendre exemple sur Tonanzé ? », se désole une page communautaire.

D’autres pointent du doigt l’influence de l’entourage, comme Ayena Adissolag Austin : « Ce ne sont pas toujours les artistes eux-mêmes, mais les mauvaises fréquentations. »

Mais certains appellent à l’indulgence, à l’image d’Aimée Agbokoun : « Le petit a certes fauté, mais ne le détruisons pas. Il mérite une seconde chance. »

Ce clash public met en lumière les défis qui entourent la relation entre jeunes artistes issus de milieux difficiles et les labels qui les accompagnent. Entre attentes, gestion du succès et immaturité, les risques de tensions sont réels. L’histoire entre Djècomon et Legend Beatz, au-delà de la polémique, soulève la question de l’encadrement, de la gratitude, mais aussi de la responsabilité partagée.

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