Politique & Société

Affaire Angela Kpeidja : l’ODEM sanctionne des médias pour manquements à l’éthique dans le traitement des informations.

L’Observatoire de la Déontologie et de l’Éthique dans les Médias (ODEM) a rendu une décision forte ce 11 août 2025. L’institution dénonce une série de pratiques journalistiques jugées déséquilibrées et contraires aux règles déontologiques dans la couverture médiatique du procès opposant Angela Kpeidja au cybermilitant Stévy Wallace.

Selon l’analyse de l’ODEM, plusieurs médias béninois ont relayé uniquement la version du parquet, ignorant systématiquement le point de vue de la journaliste ou les déclarations de son avocat. Une absence d’équilibre qui, selon l’observatoire, constitue un « acharnement évident » envers Angela Kpeidja dans ce dossier devenu très médiatisé sous le nom de « Psychopathe Gate ».

Dans sa décision, l’ODEM, présidé par Ulrich Vital Ahotondji, cite au moins dix articles publiés dans la presse locale qui enfreignent clairement les règles de base du journalisme éthique. Certaines publications ont même présenté la réquisition du procureur comme un verdict final, ce qui constitue une grave confusion et un manquement à l’exigence d’exactitude de l’information. « Les auteurs de ces publications ont violé les articles 1, 2, 4, 6, 17, 19 et 20 du Code de Déontologie et d’Éthique des Médias », précise la décision officielle.

L’article 17, notamment, insiste sur le devoir de confraternité, particulièrement dans les affaires impliquant des journalistes. Ce principe a été totalement ignoré, souligne l’ODEM, qui met en garde contre les dérives professionnelles dans le traitement de dossiers sensibles.

Sur sa page Facebook, Angela Kpeidja a salué la décision tout en fustigeant « des journalistes et patrons de presse sangsues ». Elle estime que cette affaire a mis à nu « leur incompétence et leur parti pris manifeste », dans un climat médiatique devenu, selon elle, hostile aux voix critiques.

L’ODEM appelle l’ensemble des acteurs du paysage médiatique à faire preuve de rigueur, de responsabilité et de neutralité. Le respect des principes déontologiques reste une condition essentielle pour préserver la crédibilité de la presse, surtout à l’ère des polémiques numériques et des procès très médiatisés.

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