Politique & Société

Drame à Glazoué : les recherches se poursuivent après la chute d’un bus dans le fleuve Ouémé

Les opérations de sauvetage se poursuivent avec difficulté à Glazoué, après la chute dramatique d’un bus de transport international dans le fleuve Ouémé, dans la nuit du samedi 16 au dimanche 17 août 2025. Alors que 44 passagers sont toujours portés disparus, les secours font face à des conditions extrêmes.

Le lieutenant-colonel Dallys Ahouangbénon, directeur des incendies et secours, a livré de nouveaux détails sur l’intervention en cours, lors d’une interview accordée à Bip Radio. Il évoque un scénario d’une rare complexité.

Le dispositif de sauvetage réunit les sapeurs-pompiers, la Marine nationale, la Police républicaine, l’Agence béninoise de protection civile et le ministère du Cadre de vie, épaulés par plusieurs partenaires. Des grues de 60 tonnes ont été déployées, mais les courants puissants du fleuve et l’instabilité du véhicule immergé freinent les tentatives de remontée.

La visibilité sous l’eau est quasiment nulle. « À chaque descente, les plongeurs se retrouvent dans une eau trouble, comme de la boue. Ils ne voient rien. Il faut pourtant localiser des points d’accroche pour soulever le bus, ce qui complique tout », a détaillé le lieutenant-colonel Ahouangbénon.

Le véhicule serait immergé à environ 15 mètres de profondeur. Malgré les efforts, le bus n’a pas encore pu être remonté. Et la nuit a contraint les équipes à suspendre les tentatives de repêchage.

À ce stade, les autorités reconnaissent que les chances de survie des 44 disparus sont « extrêmement faibles ». Le lieutenant-colonel reste pourtant combatif : « On ne baisse pas les bras. Il arrive que des miracles se produisent. »

L’objectif immédiat est désormais de récupérer les corps pour permettre aux familles de faire leur deuil dans la dignité.

Certaines familles sont déjà présentes sur les lieux, tout comme l’ambassadeur du Niger, venu soutenir ses compatriotes. La majorité des passagers étaient nigériens et béninois. Le bus, parti de Lomé à destination de Niamey, aurait appartenu à un transporteur originaire du Niger ou du Mali.

Le dernier bilan fait état de neuf survivants, hospitalisés à Savè, un décès confirmé et 44 personnes toujours introuvables. Le gouvernement béninois a exprimé sa solidarité aux familles endeuillées, tout en rappelant l’importance du respect strict des règles de sécurité routière.

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