La chanteuse sénégalaise Bibiche Ndiaye a été placée en garde à vue à la Division spéciale de cybersécurité (DSC), suite à la diffusion de son dernier clip « Fumu daal baxna » qui a provoqué une vive onde de choc sur les réseaux sociaux. Au cœur de la controverse : une tenue jugée indécente par de nombreux internautes et une mise en scène perçue comme contraire aux valeurs culturelles et religieuses du pays.
Dans la vidéo, largement partagée sur TikTok et YouTube, l’artiste apparaît vêtue d’un habit très suggestif, laissant peu de place à l’imagination. Cette apparition a déclenché une avalanche de critiques en ligne, certains accusant la chanteuse d’outrager les valeurs morales du Sénégal.
Face au tollé, le Comité de défense des valeurs morales a porté plainte, soutenu par des figures religieuses de poids comme Serigne Bassirou Mbacké, Cheikh Astou Fall et Serigne Adama Mboup. La procédure a été enclenchée à la fois auprès du parquet de Dakar et de la cybersécurité nationale.
L’affaire a pris un nouveau tournant lorsque Bibiche Ndiaye n’a pas répondu à une première convocation des autorités. Bien qu’elle ait ensuite présenté des excuses publiques, la machine judiciaire était déjà en marche. Selon des sources proches du dossier, elle devrait être déférée devant le parquet ce mardi 26 août 2025.
Au-delà du scandale, cette affaire met en lumière un débat sensible au Sénégal : jusqu’où peut aller la liberté artistique dans un contexte fortement marqué par la religion et les normes sociales conservatrices ?
Elle relance aussi la question de la responsabilité des artistes sur les réseaux sociaux, et plus largement, du rôle de la création dans une société partagée entre modernité et attachement aux traditions.
