Le Parti Les Démocrates est monté au créneau ce vendredi 05 septembre à travers une déclaration publique. Face à la presse, Guy Mitokpè, secrétaire national à la communication, a alerté sur ce qu’il qualifie de “tentatives systématiques de déstabilisation” visant à écarter sa formation politique de l’élection présidentielle d’avril 2026.
Au cœur de cette sortie médiatique : la remise officielle, le 2 septembre, des 28 parrainages nécessaires pour la candidature du parti à la présidentielle. Un moment que Les Démocrates décrivent comme “historique”, saluant la résistance de leurs députés face à ce qu’ils dénoncent comme des pressions, menaces et tentatives de corruption orchestrées par la mouvance présidentielle. “Nos 28 héros nationaux ont plié, mais n’ont pas rompu”, a déclaré Guy Mitokpè, en référence aux députés qui ont maintenu leur engagement envers le parti.
Derrière la satisfaction affichée, le ton est grave. Le parti accuse le régime en place de vouloir “acheter” les signatures de parrainage, voire de pousser certains députés à la démission ou à la rétractation de leurs engagements. Le tout, selon Les Démocrates, contre d’importantes promesses financières.
Pour le parti dirigé par l’ancien président Thomas Boni Yayi, ces agissements viseraient à remettre en cause la validité des parrainages, dans l’objectif ultime de bloquer sa participation à l’élection présidentielle. “Nous dénonçons avec véhémence ces pratiques anti-républicaines et honteuses”, a martelé Guy Mitokpè.
Les Démocrates pointent directement la relecture du Code électoral votée par la majorité parlementaire, estimant qu’elle visait expressément à restreindre leur accès à la compétition électorale. Le parti voit dans ces évolutions législatives et manœuvres politiques une tentative de reproduire “le scénario de 2019 et de 2021”, où l’opposition avait été largement marginalisée.
Autre cible de la déclaration : le parti FCBE, accusé d’être un “cheval de Troie” du pouvoir malgré son statut officiel d’opposition. Une alliance présumée entre la FCBE et l’Union Progressiste le Renouveau (UP-R) est également critiquée, perçue comme une stratégie pour affaiblir Les Démocrates et éviter une réelle alternance. “La mouvance cherche à nommer le président de la République au lieu de se soumettre aux urnes”, a affirmé le porte-parole du parti.
À travers cette déclaration, Les Démocrates lancent un appel à l’opinion publique béninoise et internationale. Ils demandent des garanties pour une élection transparente, équitable et respectueuse des règles démocratiques. “Le peuple ne demande que la vérité des urnes”, conclut Guy Mitokpè, réaffirmant que Les Démocrates participeront pleinement à toutes les élections de 2026, y compris la présidentielle.




