La journée du jeudi 18 septembre 2025 a plongé plusieurs grandes villes françaises dans une atmosphère électrique. À Paris, mais aussi à Lyon, Nantes et Rennes, des dizaines de milliers de manifestants sont descendus dans la rue pour exprimer leur colère face à une situation sociale jugée de plus en plus intenable.
Le cortège parisien a commencé à défiler en début d’après-midi. Sur le terrain, des heurts ont éclaté dès les premières heures, forçant les forces de l’ordre à faire usage de gaz lacrymogènes dans plusieurs villes. Selon le ministère de l’Intérieur, 243 000 manifestants ont été recensés à 14h sur l’ensemble du territoire. En parallèle, 439 actions et 92 blocages étaient en cours. De son côté, la CGT avance le chiffre de 400 000 manifestants à la mi-journée.
Les tensions n’ont pas tardé à dégénérer : 119 personnes ont été interpellées, en majorité à Lyon et en région parisienne. Six policiers ont été blessés dans des affrontements. Le ministère de l’Économie a également signalé l’intrusion d’un groupe de manifestants dans ses locaux, dans le cadre d’un « happening » dénoncé par les autorités.
Les services de renseignement évoquent la possible présence de 10 000 casseurs à travers le pays, dont environ 1 000 black blocs rien qu’à Paris. Une mobilisation sous haute surveillance donc, avec des risques accrus de débordements.
Cette mobilisation nationale s’inscrit dans un contexte de forte tension sociale, nourrie par le projet de loi de finances 2026, les craintes de nouvelles coupes budgétaires, et la dégradation du pouvoir d’achat. Le mouvement, baptisé « Bloquons tout », a été lancé sur les réseaux sociaux avant de prendre de l’ampleur dans tout le pays.
Les secteurs touchés sont nombreux : transports publics paralysés, services administratifs au ralenti, et pharmacies fermées pour cause de grève. Dans plusieurs départements, les écoles fonctionnent partiellement, et les hôpitaux signalent une désorganisation dans les soins non urgents.




