Dans un contexte où les épisodes de pluies diluviennes et de crues deviennent plus fréquents, le Burkina Faso passe à l’action. Le mardi 23 septembre 2025, les autorités ont officiellement lancé un Système d’Alerte Précoce des Crues et Inondations (SAPCI), un outil technologique moderne destiné à anticiper les risques et à protéger les populations.
La cérémonie s’est déroulée à la Direction des études et de l’information sur l’eau (DEIE), dans la commune de Paspanga, région du Plateau-Central. C’est là que le ministre de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement, Roger Baro, a dévoilé ce dispositif, fruit d’un partenariat entre l’État burkinabè et la Banque mondiale.
Ce dispositif innovant croise des données météorologiques et hydrologiques en temps réel pour détecter les risques d’inondation ou de crue avant qu’ils ne surviennent. Grâce à cela, les populations à risque et les services de secours seront informés en amont, ce qui permettra de sauver des vies et de limiter les dégâts matériels.
Selon le ministre Roger Baro, ce projet est le résultat d’une synergie d’acteurs clés : la Direction générale des ressources en eau, la protection civile, l’Agence nationale de la météorologie et le CONASUR (Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation). Ces structures ont travaillé « d’arrache-pied » pour mettre en place un système résilient et opérationnel.
Le ministre a aussi souligné l’importance d’une utilisation rigoureuse et inclusive du SAPCI. Il a appelé les responsables locaux, les services techniques et la population à s’approprier les informations fournies par le système et à réagir rapidement en cas d’alerte. « Ce système est un outil de résilience et de sécurité pour les communautés. Il ne suffit pas qu’il existe, encore faut-il qu’il soit bien utilisé et que l’information soit clairement transmise aux populations concernées », a-t-il martelé.
Avec ce nouveau centre d’alerte, le Burkina Faso renforce sa capacité d’adaptation face aux effets du changement climatique, qui rend les phénomènes extrêmes de plus en plus fréquents dans toute la sous-région.




