Face aux menaces visant les magistrats ayant condamné Nicolas Sarkozy, Emmanuel Macron a réagi avec fermeté. Dans un message publié dimanche sur le réseau social X, le Président de la République a exigé que les auteurs soient identifiés et poursuivis sans délai.
Le chef de l’État a dénoncé des attaques qu’il juge « inadmissibles », rappelant que l’indépendance de la justice est un pilier fondamental de la démocratie française. « Les décisions de justice peuvent être critiquées, mais toujours dans le respect des personnes », a-t-il précisé, en réaffirmant l’importance de la présomption d’innocence et du droit au recours.
Ces propos interviennent dans un climat tendu, quelques jours après la condamnation de Nicolas Sarkozy à cinq ans de prison, dont un an ferme, pour association de malfaiteurs dans le cadre de l’affaire du financement libyen présumé de sa campagne présidentielle de 2007.
Dès l’annonce du verdict, des magistrats ont été ciblés par des messages violents en ligne, notamment la présidente de la formation collégiale, Nathalie Gavarino, dont le passé syndical a été brandi pour remettre en cause la légitimité du jugement.
Le ministère de la Justice et celui de l’Intérieur ont été saisis par l’Élysée pour identifier les responsables de ces menaces. Une enquête est en cours.
De son côté, Nicolas Sarkozy a annoncé faire appel, dénonçant une « injustice » qu’il compte contester par voie légale. Il est convoqué le 13 octobre prochain devant le Parquet national financier (PNF), où lui seront communiquées les modalités de son incarcération.




