Une attaque d’une rare intensité a secoué Mogadiscio samedi. Des combattants du groupe Al-Shabaab ont pris pour cible le centre de détention et de renseignement de Godka Jilicow, l’un des sites les plus sensibles de la capitale somalienne. Les affrontements entre les assaillants et les forces de sécurité ont duré plusieurs heures, provoquant un choc à l’échelle nationale.
Le groupe jihadiste a revendiqué l’opération via sa plateforme de communication, affirmant avoir tué 41 agents, en majorité des membres du service de renseignement (NISA), blessé 19 autres, détruit plusieurs véhicules militaires et libéré un nombre important de détenus. Aucune source indépendante n’a pour l’instant confirmé ces chiffres.
Le ministère somalien de l’Information a de son côté annoncé que plusieurs miliciens avaient été abattus, tout en restant vague sur le bilan exact. Des témoins sur place évoquent des tirs nourris et des explosions pendant une bonne partie de la journée, avant que les forces somaliennes ne reprennent le contrôle du site.
L’Union africaine a rapidement réagi. Le président de sa Commission, Mahmoud Ali Youssouf, a condamné « avec la plus grande fermeté » cette attaque, exprimant ses condoléances au peuple somalien et réaffirmant le soutien total de l’organisation au gouvernement de Mogadiscio. Par l’intermédiaire de sa Mission de soutien (AUSSOM), l’Union africaine a renouvelé son engagement aux côtés des forces somaliennes dans leur lutte contre la menace jihadiste.
Cette offensive, menée contre un centre névralgique de la sécurité nationale, montre que malgré les opérations militaires en cours, Al-Shabaab conserve une capacité opérationnelle élevée et reste capable de frapper des cibles stratégiques au cœur même de la capitale.




