Le climat politique reste tendu au Cameroun, mais une lueur d’apaisement est apparue ce jeudi 13 novembre avec l’annonce du Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie. Vingt-quatre personnes arrêtées lors des manifestations qui ont suivi le scrutin ont été remises en liberté.
Elles étaient détenues à la prison centrale de Dschang, dans la région de l’Ouest, et ont quitté l’établissement sous le regard du préfet de la Menoua. Le MANIDEM n’a toutefois pas indiqué si ces personnes étaient des militants ou de simples citoyens ayant rejoint les rassemblements.
Le parti dirigé par Anicet Ekane affirme que les interpellés avaient été placés en garde à vue administrative après leur arrestation à Santchou. Cette série de libérations intervient alors que des mesures similaires ont déjà été mises en œuvre dans le Grand Nord, sur décision du ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, au cours de sa tournée dans la région.
Le ministère de l’Administration territoriale fait état de seize morts et de plus de huit cents arrestations à travers le pays depuis le début des protestations. Plusieurs organisations de défense des droits humains contestent ces chiffres. Elles dénoncent une répression jugée excessive et rappellent que les manifestations étaient, pour la plupart, pacifiques.




