La France ouvre cette semaine les portes du salon international de la sécurité intérieure Milipol, organisé à Villepinte du 18 au 21 novembre. Parmi les 1200 exposants présents pour cette 24ème édition, 39 entreprises israéliennes ont été autorisées par le ministère français de l’Intérieur. Le salon accueille également des délégations officielles et des experts venus d’une centaine de pays, confirmant son statut de rendez-vous majeur pour l’industrie de la sécurité.
La participation israélienne à ces événements n’a pas toujours été simple. Lors de précédentes éditions, plusieurs stands avaient été recouverts de bâches noires à la suite de restrictions gouvernementales. L’État français limitait alors la présence d’entreprises étrangères à celles bénéficiant d’une autorisation explicite et interdisait toute exposition de matériel offensif.
Le préfet Yann Jounot, en charge de l’organisation du salon, rappelle que Milipol reste un événement institutionnel. Il souligne que la décision d’accueillir ces entreprises relève de l’État et qu’il se contente d’appliquer ce cadre.
Ces mesures interviennent dans un contexte marqué par les tensions observées lors d’autres salons de défense. En 2024, des entreprises israéliennes avaient été exclues d’Eurosatory avant d’être réintégrées in extremis par décision de justice. Elles avaient également été admises tardivement au salon Euronaval, à la suite d’un recours.
L’annonce de l’interdiction initiale, faite le 10 novembre, avait provoqué une réaction immédiate de l’ex-député Meyer Habib sur la plateforme X. Il avait dénoncé ce qu’il qualifiait de scandale et accusé le gouvernement français d’acte hostile envers Israël. Selon lui, un avocat représentant l’une des entreprises écartées l’aurait alerté, ce qui l’aurait poussé à interpeller directement le président Emmanuel Macron pour dénoncer une décision dangereuse pour les relations bilatérales.
Quelques heures plus tard, Meyer Habib affirmait avoir reçu une réponse du chef de l’État, garantissant qu’aucun boycott ne viserait les sociétés israéliennes et que la situation était en voie de règlement.




