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France/Amandine, morte de faim à 13 ans : sa mère admet des « actes de torture et de barbarie »

Sandrine Pissarra, 54 ans, est actuellement jugée devant la cour d’assises de l’Hérault pour la mort de sa fille Amandine, âgée de 13 ans, en 2020. Après quatre années de dénégation, la mère a enfin reconnu avoir infligé des violences à sa fille. Elle risque la réclusion criminelle à perpétuité.

Depuis le début de son procès, le 20 janvier, Sandrine Pissarra fait face à des accusations graves, notamment pour avoir affamé sa fille et commis des actes de violence qui ont conduit à son décès. Amandine, qui pesait seulement 28 kg pour 1,55 m au moment de son décès, est morte le 6 août 2020 d’un arrêt cardiaque, conséquence des sévices subis.

Lors de l’audience de mardi, un enregistrement audio datant de 2019, capté par des voisins, a été diffusé. On y entendait des pleurs d’Amandine, accompagnés de la voix de sa mère. Face à ces éléments, Sandrine Pissarra a reconnu pour la première fois les faits : « Oui », a-t-elle répondu lorsqu’on lui a demandé si elle avait commis des violences sur Amandine entre 2014 et 2020, incluant des actes de torture et de barbarie.

Le magistrat a également souligné l’ampleur des souffrances infligées à la jeune fille, notamment le fait de l’avoir confinée dans une pièce et affamée pendant plusieurs semaines. Après ces aveux, Jean-Michel Cros, le compagnon de Sandrine Pissarra, a également reconnu sa part de responsabilité dans la privation de soins et de nourriture, exprimant un « sentiment de culpabilité énorme ».

Au cours du procès, d’autres membres de la famille ont témoigné des violences subies. Cassandra, une des sœurs d’Amandine, a raconté les sévices infligés par leur mère, allant jusqu’à décrire un épisode où elle avait été frappée à la tête avec un manche de balai. Son frère, Jérémy, a évoqué des violences similaires, notamment un étranglement pour avoir accidentellement fait tomber un pot.

Les violences décrites par les enfants de Sandrine Pissarra ont été qualifiées de « totalitarisme familial » par le président de la cour, soulignant l’ambiance oppressante instaurée dans le foyer.

Le verdict dans ce procès très médiatisé est attendu d’ici vendredi, avec des accusations graves qui pourraient conduire Sandrine Pissarra à une peine de réclusion criminelle à perpétuité.

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