Un drame a secoué le premier arrondissement de Cotonou en pleine fête de la Tabaski. Le vendredi 6 juin 2025, les corps sans vie d’un couple et de leur bébé de quelques mois ont été découverts dans leur domicile. Le choc est immense dans le quartier de Tokplégbé.
Alertées dans la nuit, les autorités, dont les éléments du commissariat du premier arrondissement et la cheffe d’arrondissement Arlette Saïzonou, se sont rendues sur place pour les constatations, selon plusieurs médias. A les croire, une enquête a été ouverte sous l’autorité du procureur de la République.
Les trois corps ont été transférés à la morgue pour autopsie, malgré les prescriptions islamiques, afin de déterminer les causes exactes du décès. Les victimes sont El Hadj Djiman Yessoufou, alias Didon Mahou, un opérateur économique bien connu, son épouse et leur nourrisson. Originaire d’Avagbodji (commune des Aguégués), Didon Mahou avait organisé une grande réception pour la Tabaski. Cinq moutons et de nombreuses boissons avaient été prévus pour les festivités.
Mais tout a basculé. Le bébé, souffrant, avait été conduit en urgence dans une clinique privée. La famille était rentrée chez elle vers 2 heures du matin. C’est à ce moment que le drame s’est produit. Le fils aîné de El Hadj Djiman Yessoufou a découvert les corps au petit matin, en entrant par une fenêtre, inquiet de ne plus avoir de nouvelles.
Pour l’instant, aucune trace d’effraction ni de violence n’a été constatée. Les premières hypothèses évoquent un possible empoisonnement ou une intoxication alimentaire. Des voisins et le fils de la victime ont été placés en garde à vue dans le cadre de l’enquête préliminaire. Les résultats de l’autopsie devraient permettre d’éclaircir les circonstances de ce drame qui endeuille la communauté musulmane de Cotonou.



