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AES : Le Niger encaisse 6 milliards FCFA grâce aux mines, malgré l’arrêt de l’uranium.

 En 2024, le Niger a généré plus de 6 milliards de francs CFA grâce à son secteur minier, malgré l’interruption des exportations d’uranium. Ce chiffre, publié par les autorités nigériennes le 25 juillet 2025 sur leur compte officiel X, traduit une performance inattendue dans un contexte de transition politique et économique.

Selon le ministère des Mines, 3,53 milliards de francs CFA ont déjà été recouvrés au premier semestre 2025. À ce montant s’ajoutent 460 millions de francs CFA transférés à la Commission de recouvrement (COLDEFF), en attente de traitement. Cette démarche, qui met en avant une plus grande transparence dans la gestion des revenus extractifs, s’inscrit dans la ligne de conduite promue par le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), en place depuis juillet 2023.

Cependant, cette embellie minière contraste fortement avec la situation sociale du pays. Le Niger demeure l’un des États les plus pauvres au monde, classé 189e sur 193 à l’indice de développement humain (IDH) du PNUD. En 2023, le PIB par habitant était évalué à seulement 611 dollars, avec plus de la moitié de la population vivant sous le seuil de pauvreté, soit avec moins de 2,15 dollars par jour.

Les indicateurs sociaux restent préoccupants : l’accès à l’éducation de base est limité, l’espérance de vie plafonne à 62,9 ans, et l’accès à l’eau potable comme à l’électricité reste très inégal. L’économie nigérienne demeure essentiellement agricole : ce secteur occupe 71 % de la population active et représente près de 45 % du PIB. L’industrie ne pèse que 18,6 %, tandis que les services en représentent 36,8 %. Quant à l’économie informelle, elle domine toujours, estimée à près de 60 % du PIB, notamment dans l’agriculture et le commerce.

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