La Banque africaine de développement (BAD) a octroyé un prêt inédit de 2,5 milliards de rands (environ 139 millions de dollars) à la ville de Johannesburg, sans aucune garantie souveraine. C’est une première en Afrique pour une collectivité locale.
Ce financement permettra de soutenir plus de 100 projets urbains dans des secteurs clés : électricité, eau potable, assainissement, gestion des déchets et services publics. L’objectif est de réduire les délestages, améliorer l’accès aux services essentiels et générer près de 3 500 emplois, notamment pour les jeunes entrepreneurs.
Selon la BAD, cette opération démontre la capacité des grandes métropoles africaines à mobiliser des financements de manière autonome, sans passer par l’État central. Elle repose sur la solvabilité retrouvée de Johannesburg, dont le produit économique annuel est estimé à 67 milliards de dollars, soit plus que plusieurs pays africains.
Ce modèle de financement pourrait désormais inspirer d’autres villes du continent comme Dakar, Le Cap, Nairobi ou Kigali, en quête de ressources pour transformer durablement leurs infrastructures urbaines.
