Le Forum Structured Finance Africa (SFA) 2025, ouvert à Dakar, a réuni 300 décideurs autour du thème « Innovations financières et transformation structurelle des économies africaines ». Face à un déficit annuel de financement des infrastructures estimé à 130-170 milliards de dollars, le continent explore la titrisation, les partenariats public-privé, la finance verte et la finance islamique pour accélérer sa croissance.
Les intervenants ont souligné que l’Afrique dispose de près de 4 000 milliards de dollars d’épargne locale dans les fonds souverains et de pension, complétés par l’engagement d’une diaspora active. Des exemples concrets, comme l’émission de 150 millions de dollars sous forme de titrisation de créances futures au Kenya en 2024, montrent que le continent peut mobiliser des financements importants, locaux et internationaux.
Le forum a abordé cinq axes principaux : la titrisation et la mobilisation de l’épargne, le cadre réglementaire, le trade finance et les financements structurés pour les importations stratégiques, les instruments hybrides pour la finance durable et sociale, et le renforcement des synergies entre fintech et financements des PME et TPE.
Les autorités sénégalaises, représentées par le ministre des Finances Cheikh Diba, ont insisté sur l’importance du secteur privé et de la collaboration régionale pour bâtir une souveraineté financière africaine. L’événement a posé les bases pour démocratiser les instruments financiers innovants et passer du potentiel à la mise à l’échelle des financements structurés sur le continent.
Le SFA 2025 annonce également le forum « Investir au Sénégal » les 7 et 8 octobre, visant à consolider la finance structurée comme levier de transformation économique africaine.
