Selon les dernières données publiées par le Fonds monétaire international (FMI), l’Égypte se positionne comme le pays africain le plus endetté auprès de l’institution, avec un encours total de 6,89 milliards de droits de tirage spéciaux (DTS). Cette place de leader traduit l’ampleur des besoins de financement du pays, qui multiplie les projets d’infrastructures pour stimuler sa croissance et maintenir la stabilité de son économie.
La Côte-d’Ivoire arrive en deuxième position, avec une dette de 3,10 milliards de DTS, reflet de la dynamique économique ouest-africaine et des investissements massifs engagés dans les infrastructures. Le Kenya, troisième du classement avec 3,01 milliards de DTS, continue quant à lui de s’appuyer sur les financements extérieurs pour soutenir ses projets dans le transport et l’énergie.
L’Angola, quatrième avec 2,66 milliards de DTS, poursuit sa stratégie de diversification économique après des années de dépendance au pétrole. Enfin, le Ghana ferme ce top 5 avec 2,59 milliards de DTS, symbole de sa résilience économique malgré les tensions budgétaires persistantes.
Cette hiérarchie illustre la dépendance croissante de plusieurs économies africaines aux prêts internationaux pour soutenir leur développement. Ces financements permettent d’accélérer la croissance mais renforcent également la vulnérabilité financière des États face aux fluctuations économiques mondiales.
Le FMI note que l’endettement africain a fortement progressé ces dernières années, porté par des investissements d’envergure dans les infrastructures, mais aussi par les dépenses liées à la pandémie de COVID-19 et aux programmes de relance économique. Des projets tels que le chemin de fer Standard Gauge au Kenya ou l’extension du port d’Abidjan en Côte d’Ivoire illustrent cette stratégie de développement à crédit.
L’institution financière avertit toutefois que l’augmentation des emprunts intérieurs à des taux élevés, notamment en Afrique subsaharienne, pourrait freiner l’investissement privé et fragiliser les systèmes bancaires nationaux.
Malgré ces défis, le FMI prévoit une croissance économique moyenne de 4,1 % en Afrique en 2025, soutenue par les réformes budgétaires et monétaires en cours. Une reprise plus marquée est attendue en 2026, portée par la stabilisation des grandes économies du continent.
Les cinq pays les plus endettés illustrent ainsi le dilemme auquel font face de nombreuses nations africaines : trouver le juste équilibre entre financement du développement et maîtrise de la dette publique.
Top 5 des pays africains les plus endettés auprès du FMI (octobre 2025)
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Égypte : 6,89 milliards de DTS
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Côte d’Ivoire : 3,10 milliards de DTS
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Kenya : 3,01 milliards de DTS
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Angola : 2,66 milliards de DTS
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Ghana : 2,59 milliards de DTS




