Le tribunal d’East London a reconnu coupable, ce mercredi 1er octobre 2025, Julius Malema, chef du parti d’opposition Economic Freedom Fighters (EFF), pour infraction à la législation sud-africaine sur les armes à feu.
L’affaire remonte à 2018, lorsque le leader politique avait été filmé tirant avec un fusil lors d’un rassemblement organisé pour le cinquième anniversaire de son parti, dans la province du Cap-Oriental. La vidéo, largement relayée sur les réseaux sociaux, avait conduit l’organisation afrikaner AfriForum à déposer plainte.
Son ancien garde du corps, Adriaan Snyman, soupçonné de lui avoir remis l’arme, a été acquitté. Malema, lui, a dénoncé un jugement « raciste », soulignant que Snyman, de race blanche, a été épargné alors qu’il est condamné. Il a également tenté de faire valoir que le fusil utilisé n’était qu’une arme factice, mais cet argument a été rejeté par la magistrate Twanet Olivier.
À la sortie du tribunal, le dirigeant de l’EFF a annoncé son intention de faire appel, jusqu’à la Cour constitutionnelle si nécessaire. Il encourt une peine maximale de 15 ans de prison, même si aucune peine plancher n’est prévue, laissant la juge libre d’adopter une sanction plus clémente. Le verdict définitif sera rendu le 23 janvier 2026.
Figure controversée de la vie politique sud-africaine, Julius Malema, dont le parti a obtenu environ 9 % des voix aux dernières élections, défend des positions radicales telles que l’expropriation des terres détenues par des Blancs sans compensation et la nationalisation des secteurs stratégiques comme les mines et les banques.
Son nom est régulièrement associé à la polémique, y compris sur la scène internationale. Plus tôt cette année, il est apparu dans une vidéo relayée par l’ancien président américain Donald Trump, qui avait ravivé les tensions en affirmant à tort qu’un « génocide des Blancs » était en cours en Afrique du Sud
