Le président du Burundi, Évariste Ndayishimiye, a été nommé Envoyé spécial de l’Union africaine (UA) pour le Sahel, dans le cadre d’une médiation diplomatique menée par João Lourenço, président de l’Angola et de l’UA. Cette initiative vise à rétablir le dialogue entre l’organisation panafricaine et les pays de la Confédération des États du Sahel (AES) le Mali, le Burkina Faso, et le Niger suspendus après des coups d’État successifs.
La nomination de Ndayishimiye intervient dans un contexte de crise sécuritaire aiguë dans la région sahélienne. Son mandat consiste à intensifier les échanges avec les autorités de transition, les acteurs régionaux, la société civile et les partenaires internationaux afin de promouvoir le dialogue, le consensus et la paix durable.
Cette démarche diplomatique répond à la marginalisation dénoncée par les États de l’AES, particulièrement après l’exclusion du Niger d’un sommet de l’UA en 2025. Le président Lourenço avait déjà amorcé ce rapprochement par un échange téléphonique avec le général Abdourahamane Tiani (Niger), suivi par une mission diplomatique en juin dans les capitales de l’AES.
La nomination de Ndayishimiye s’ajoute à celle de Mamadou Tangara, désormais Représentant spécial de la Commission de l’UA au Mali et au Sahel, basé à Bamako. Ces gestes marquent la volonté de l’Union africaine de dépasser les blocages institutionnels et de répondre aux urgences sécuritaires régionales.
En parallèle, l’Angola renforce son rôle sur le continent, après avoir facilité récemment l’accord de paix entre le Rwanda et la RDC signé en juin 2025. Cette diplomatie active confirme la montée en puissance de Luanda comme acteur central de la médiation africaine.
