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Algérie : 10 ans de prison requis contre Boualem Sansal pour ses propos sur le Sahara.

Le ministère public algérien a requis dix ans de prison ferme et un million de dinars d’amende (environ 6 600 euros) contre l’écrivain Boualem Sansal, accusé d’atteinte à l’unité nationale et de diffusion de fausses informations. Le verdict en appel est attendu le 1er juillet.

À l’origine : des déclarations faites en 2024 lors d’une conférence en Europe, dans lesquelles l’auteur du roman 2084 estimait que le Polisario aurait été « inventé » par l’armée algérienne pour déstabiliser le Maroc, ajoutant que l’ouest algérien appartenait historiquement au royaume chérifien. Des propos jugés inacceptables par les autorités, qui y voient une remise en cause de la souveraineté nationale.

Ce procès, considéré par la défense comme politique, s’inscrit dans un contexte de répression accrue des voix dissidentes en Algérie, notamment sur des sujets jugés sensibles comme le Sahara occidental, la mémoire coloniale ou le rôle de l’armée.

Boualem Sansal, intellectuel respecté à l’étranger et habitué des critiques contre le régime, avait déjà été la cible de campagnes de discrédit. Cette fois, il risque une lourde peine. Si l’affaire reste peu médiatisée en Algérie, les chancelleries occidentales observent un silence attentiste, malgré les décorations reçues par l’écrivain pour son combat en faveur des libertés fondamentales.

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