Le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, multiplie les rencontres bilatérales à l’ONU pour redorer l’image de l’Algérie, affectée par ses tensions avec plusieurs voisins et partenaires. En marge du segment de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies, Attaf a échangé avec ses homologues de Slovénie, d’Espagne et des Pays-Bas. Ces entretiens ont porté sur la coopération bilatérale et la coordination au sein du Conseil de sécurité, où l’Algérie siège actuellement parmi les membres élus (E-10).
La diplomatie algérienne souhaite relancer la commission intergouvernementale avec Ljubljana, suivre le partenariat économique avec Madrid et examiner des dossiers régionaux avec La Haye. Ces démarches visent à envoyer un signal fort à l’opinion internationale, alors que le pays voit son influence régionale diminuer, fragilisée par des crises successives avec le Maroc, la France, la Tunisie et l’Italie.
Cette présence active à New York traduit la volonté d’Alger de rompre avec l’isolement et de se repositionner sur la scène multilatérale. Néanmoins, les tensions persistantes avec l’Union européenne sur les contrats gaziers et la rupture des relations diplomatiques avec Rabat limitent la crédibilité de cette stratégie.
Parallèlement, Attaf a participé à un débat du Conseil de sécurité sur le rôle de l’intelligence artificielle dans la paix et la sécurité, défendant le « droit des pays africains à suivre la révolution technologique ». Mais cette posture universaliste contraste avec une diplomatie régionale jugée rigide, où l’Algérie peine à consolider des alliances et reste enfermée dans une logique de confrontation.




