Les autorités algériennes intensifient les renvois forcés de migrants subsahariens vers le Niger, aggravant les tensions avec Niamey, Bamako et Ouagadougou.
Depuis plusieurs semaines, des milliers de migrants sont expulsés vers la zone frontalière d’Assamaka, au nord du Niger, dans des conditions qualifiées d’inhumaines par les responsables nigériens et les organisations humanitaires. Le gouverneur de la région d’Agadez, le général Ibra Boulamah Issa, a décrit en avril une “vague sans précédent” d’expulsions venues d’Algérie, une situation “extrêmement préoccupante” pour la stabilité locale, déjà fragilisée par des capacités d’accueil limitées.
Plus de 6 000 personnes ont été refoulées en avril, presque autant qu’au premier trimestre 2025. Les centres d’accueil de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) sont saturés.
Pour le général Boulamah Issa, ces expulsions relèvent d’une manœuvre politique d’Alger pour faire pression sur Niamey. Le ministre nigérien de l’Intérieur, Mohamed Toumba, confirme que ces renvois “perturbent gravement la stabilité” du Niger et appelle à une intervention internationale pour faciliter le rapatriement des migrants, majoritairement originaires d’Afrique de l’Ouest et du Centre




