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Algérie : l’ex-général Ali Ghediri retrouve la liberté après six ans de détention.

Ali Ghediri, ancien candidat à la présidence algérienne et général à la retraite, a quitté la prison jeudi 12 juin 2025 après avoir purgé une peine de six ans. Il avait été condamné pour « participation à une entreprise visant à fragiliser le moral de l’armée », selon une source judiciaire et son avocat. Initialement condamné à quatre ans de prison en première instance, sa peine avait été alourdie à six ans par la cour d’appel en 2023. Détenu depuis juin 2019, Ghediri a regagné son domicile, a confirmé Me Abdelghani Badi, qui s’est entretenu avec ses proches.

Peu connu du grand public avant son entrée en politique, Ali Ghediri s’était lancé dans la course à la présidentielle de 2019, promettant de rompre avec le système en place et d’édifier une « IIe République ». Son annonce avait provoqué de vives réactions, notamment de la part du général Ahmed Gaïd Salah, alors chef d’état-major, qu’il avait publiquement exhorté à s’opposer à un cinquième mandat du président Bouteflika.

Mais la présidentielle du 18 avril 2019, à laquelle il comptait se présenter, avait été suspendue en pleine vague de contestation du Hirak. Bouteflika avait fini par démissionner sous la pression populaire. Une nouvelle élection prévue le 4 juillet avait été annulée, avant qu’un scrutin ne soit finalement organisé le 12 décembre 2019, remporté par Abdelmadjid Tebboune.

Figure atypique, sans appareil politique derrière lui, Ghediri avait incarné une volonté de rupture au sein d’un système verrouillé, avant que sa trajectoire ne soit brutalement interrompue par son incarcération.

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