Politique & Société

Après plusieurs années, Modeste Toboula brise le silence et défend son bilan à la tête du Littoral.

Invité sur le plateau de l’émission « Free Speech » diffusée sur Speed Line TV, l’ancien préfet du Littoral, Modeste Toboula, a revisité plusieurs faits marquants de l’actualité nationale et s’est longuement exprimé sur ses années passées à la tête de la préfecture.

Toujours fidèle à son franc-parler, l’ancien syndicaliste a confié, le samedi 18 octobre 2025, qu’il vit désormais loin des projecteurs, partagé entre la lecture, les consultations ponctuelles et un œil attentif sur la vie publique. Mais ce retrait ne l’empêche pas de revenir avec lucidité sur certaines décisions prises à l’époque, souvent mal comprises selon lui.

Modeste Toboula a notamment évoqué la libération des espaces publics à Cotonou, une opération qui avait suscité de vifs débats. Fier du résultat, il affirme que « les fruits ont tenu la promesse des fleurs ».
À titre d’exemple, il cite la voie Cinéma-Concorde-Sèkandji, jadis encombrée et aujourd’hui entièrement aménagée et bitumée. Pour lui, cette réussite illustre parfaitement le bien-fondé des mesures adoptées à l’époque, malgré les résistances.

L’ancien préfet a également salué la construction des marchés modernes de Cotonou, nés des mêmes opérations de libération controversées. Selon lui, ces infrastructures témoignent du bien-fondé d’une politique qui, bien qu’incomprise au départ, a fini par améliorer les conditions de vie des commerçantes et des usagers.

Face aux critiques sur la brutalité de certaines interventions, Toboula se défend : à son arrivée, Cotonou faisait face à une insécurité alarmante, avec « au moins deux braquages par semaine » et une saleté étouffante.
« Il fallait agir vite », confie-t-il, reconnaissant que plusieurs décisions avaient été prises dans l’urgence, sans concertation directe avec le président Patrice Talon ni le ministre de l’Intérieur de l’époque.

Il cite notamment les mesures interdisant la circulation des motos dans certaines zones commerciales ou encore les restrictions liées aux achats en espèces dans les supermarchés. Des décisions fermes qu’il assume pleinement, car, dit-il, « il faut parfois casser des œufs pour faire des omelettes ».

Des années après, Modeste Toboula estime que le temps lui a donné raison. À l’entendre, les réformes d’hier sont aujourd’hui les fondations du Cotonou moderne.

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