Politique & Société

Bénin : ce que les médias doivent savoir avant de diffuser les pubs d’écoles et d’universités privées

À l’approche de la rentrée scolaire, la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC) alerte les médias et les établissements éducatifs sur la diffusion de publicités mensongères. Dans un communiqué officiel publié ce vendredi 22 août 2025, l’institution rappelle les règles strictes encadrant la promotion des écoles et universités dans les médias béninois.

Seuls les établissements reconnus officiellement par les ministères compétents sont autorisés à communiquer publiquement sur leurs formations. Autrement dit, une école ou une université ne peut faire la promotion que des filières pour lesquelles elle détient un agrément en bonne et due forme.

Mais l’homologation ne suffit pas. La HAAC impose deux conditions essentielles avant toute diffusion :

  1. Toutes les données chiffrées ou les informations avancées doivent être certifiées par les ministères en charge de l’éducation.

  2. La publicité doit obligatoirement afficher la mention « vu et approuvé », accompagnée du nom complet de la structure ayant délivré l’autorisation.

Cette précision vise à mettre fin aux campagnes trompeuses qui promettent des diplômes non reconnus, des partenariats fictifs ou des taux de réussite exagérés.

La HAAC souligne également que la responsabilité d’une publicité mensongère est partagée entre l’annonceur (l’établissement) et le média ou la régie qui la diffuse. En cas d’infraction, des sanctions pénales peuvent être prononcées à l’encontre des dirigeants de l’établissement, mais aussi contre les responsables du média concerné, considérés comme complices.

Ce rappel s’appuie notamment sur les articles 323 et 324 du Code de l’information et de la communication au Bénin, ainsi que sur le décret de 2018 réglementant la publicité dans l’enseignement supérieur privé. Une décision antérieure datant d’octobre 2010 précise également les modalités à respecter pour toute publicité à caractère éducatif.

Face à la recrudescence de publicités douteuses, la HAAC en appelle à la responsabilité des acteurs du secteur. Médias, régies et promoteurs sont désormais avertis : tout manquement peut leur coûter cher, aussi bien en image qu’en justice.

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