À la veille du 94ᵉ anniversaire de Nicéphore Dieudonné Soglo, figure majeure de la démocratie béninoise, son fils, Ganiou Soglo, sort de son silence. Dans un communiqué rendu public ce mercredi 16 juillet 2025, l’ancien ministre des Sports s’élève contre ce qu’il qualifie de récupération politique inacceptable autour de son père, affaibli par l’âge.
Selon lui, plusieurs apparitions récentes de l’ex-président dans les médias et sur les réseaux sociaux sont orchestrées à des fins qui ne reflètent plus sa volonté propre. « Mon père mérite le respect, pas l’instrumentalisation », écrit-il en ouverture d’un message adressé aussi bien aux Béninois qu’à la communauté internationale.
Des images montrant l’ancien chef de l’État vantant les actions du président Patrice Talon circulent depuis plusieurs semaines. Pour Ganiou Soglo, il ne s’agit pas de simples hommages. Il évoque des mises en scène répétées où la liberté de son père serait, selon ses termes, « sérieusement compromise ». Il déplore que celui-ci soit « régulièrement sollicité dans des contextes où son libre arbitre ne peut s’exprimer pleinement ».
Dans son communiqué, le ton est grave. Ganiou Soglo parle d’un « abus de faiblesse caractérisé » et accuse deux journalistes de proximité de participer activement à cette stratégie de communication. Il qualifie l’ensemble de « propagande honteuse » au détriment de la dignité d’un homme âgé.
Il rappelle que sa mère, Rosine Soglo, a quitté ce monde dans la retenue et la dignité. Il exige que son père bénéficie du même respect. « Le respect des aînés ne doit jamais devenir un outil politique », insiste-t-il. Il appelle à la retenue et condamne toute tentative de manipulation qui viserait à exploiter la figure de son père à des fins partisanes.
La mise en garde est directe : toute nouvelle tentative d’utiliser le nom ou l’image de Nicéphore Soglo dans un cadre non consenti sera considérée comme un acte malveillant. Il engage la responsabilité de toute personne ou autorité qui s’y prêterait.
Ganiou Soglo conclut avec fermeté : « La dignité de l’ancien président de la République du Bénin n’est pas négociable. »
