Politique & Société

Bénin : trois centrales syndicales rejettent la révision de la Constitution et appellent à un dialogue national.

Le projet de révision de la Constitution continue de susciter de fortes oppositions au Bénin. Dans une lettre ouverte publiée le jeudi 6 novembre 2025, trois centrales syndicales influentes la CSA-Bénin, la CGTB et l’UNSTB  ont exprimé leur refus catégorique face à la proposition de loi constitutionnelle déposée à l’Assemblée nationale le 31 octobre dernier.

Rassemblées autour d’une position commune, ces organisations dénoncent une initiative « cavalière », conduite sans concertation nationale. Pour elles, cette démarche arrive à un moment inopportun, à quelques mois seulement des élections générales de 2026, et détourne le débat public des urgences sociales qui préoccupent les travailleurs et les ménages.

Les syndicats estiment que la réforme, notamment la création d’un Sénat, est « déconnectée des réalités du monde du travail » et constituerait une charge financière supplémentaire dans un contexte économique déjà fragile. Ils invitent plutôt le gouvernement à concentrer ses efforts sur l’emploi, le pouvoir d’achat et l’amélioration des services publics, plutôt que sur des réformes institutionnelles jugées non prioritaires.

Sur le plan juridique, les centrales rappellent que la Constitution de 1990 garantit la souveraineté du peuple et encadre strictement toute révision touchant aux principes fondamentaux de la République. Elles mettent en garde contre tout passage en force sans consultation populaire, soulignant la nécessité d’un référendum pour toute modification majeure.

En conclusion, la CSA-Bénin, la CGTB et l’UNSTB appellent les députés à la prudence et réclament un dialogue national inclusif avant toute décision. Elles annoncent suivre de près le processus législatif et promettent de rendre publique la position de chaque élu sur cette réforme controversée.

Cette prise de position unifiée des syndicats marque une escalade du climat politique et social autour de la révision constitutionnelle. Elle pourrait, dans les jours à venir, rallier d’autres acteurs de la société civile à un mouvement de contestation plus large.

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