La justice a ordonné la liquidation judiciaire de Brandt, figure historique de l’électroménager français, mettant fin à plus d’un siècle d’existence. Cette décision frappe durement les 700 salariés du groupe, qui se retrouvent sans emploi à quelques jours de Noël.
Sur les sites d’Orléans et de Vendôme, la stupeur a laissé place à la colère, avec des rassemblements spontanés pour exprimer un profond sentiment d’abandon.
À Orléans, où se trouve le principal site industriel, les élus locaux ont dénoncé une issue d’autant plus amère qu’un projet de Scop soutenu par l’État et les collectivités avait réuni près de 20 millions d’euros. Il manquait encore quatre millions pour finaliser la relance, un montant que les banques n’ont pas souhaité débloquer malgré l’urgence sociale. Le gouvernement parle d’une disparition tragique d’un fleuron national.
Avec la fin de Brandt, ce sont aussi les marques Vedette, Sauter et De Dietrich qui s’éteignent. Le groupe, détenu depuis 2014 par Cevital, subissait déjà la contraction du marché du gros électroménager, fragilisé par le ralentissement immobilier. Les salaires ne seront plus versés après le 15 décembre, renforçant une situation sociale déjà explosive.




