Les autorités douanières burkinabè ont frappé un grand coup dans leur lutte contre le trafic de produits illicites. En l’espace de quelques semaines, deux importantes saisies de médicaments prohibés ont été réalisées, pour une valeur marchande totale de 61,2 millions de francs CFA.
La première opération a été menée en juillet 2025 par la Brigade de Recherche et d’Intervention (BRI). Les douaniers ont intercepté un véhicule immatriculé à l’étranger, officiellement en transit vers un pays voisin. Sous une cargaison régulière de 4 530 cartons de thé et de chocolats, se cachaient 712 cartons de médicaments interdits, soit près de 12,5 millions de comprimés. « La valeur estimée de cette saisie est de 36,2 millions de FCFA », a précisé la Direction générale des Douanes dans une publication sur sa page Facebook.
Cette méthode de dissimulation démontre le raffinement croissant des réseaux de trafiquants, qui n’hésitent pas à utiliser des cargaisons apparemment légales comme couverture.
Quelques jours plus tard, le 2 août 2025, une deuxième opération a permis la mise en échec d’un nouveau convoi illégal. Cette fois, il s’agissait d’un camion Benne Boss ayant pénétré sur le territoire national par une piste non contrôlée et sans aucune déclaration douanière.
Les agents ont découvert 99 cartons de médicaments prohibés, 766 cartons d’herbicides, 100 nattes en plastique, le tout pour une valeur estimée à 25 millions de FCFA, selon les autorités.
Ces deux opérations illustrent la volonté ferme des douanes burkinabè de renforcer les contrôles et de perturber les réseaux criminels opérant dans la sous-région. La BRI multiplie les interventions ciblées, notamment dans les zones de transit transfrontalier. « Ces performances traduisent notre engagement à lutter contre les trafics illicites et à protéger l’économie nationale », ont souligné les services douaniers.
Le trafic de médicaments contrefaits ou interdits constitue une menace majeure pour la santé publique. Leur circulation incontrôlée expose les populations à des produits dangereux, inefficaces, voire mortels. En les interceptant, les douaniers burkinabè agissent aussi en protecteurs de la santé des citoyens.
