Le général Kassoum Coulibaly, nouveau représentant du Burkina Faso à Washington, a été reçu par le président Donald Trump à la Maison Blanche, où il a remis ses lettres de créance en uniforme militaire, un geste symbolique fort dans un contexte de crise sécuritaire au Sahel.
Cette nomination intervient alors que les États-Unis multiplient les signaux de rapprochement avec les pays sahéliens, désireux de diversifier leurs partenariats stratégiques. Kassoum Coulibaly a salué « l’amitié ancienne et la coopération stratégique » entre son pays et les États-Unis, tout en rappelant les défis auxquels le Burkina fait face, notamment les attaques récurrentes des groupes armés comme le GSIM et l’État islamique au Sahel.
Le diplomate a souligné les efforts de la transition menée par le capitaine Ibrahim Traoré pour restaurer la souveraineté territoriale et accompagner le retour des populations déplacées. Il a plaidé pour un partenariat basé sur la confiance, l’égalité et le respect mutuel.
Cette rencontre fait écho à la visite de Will Stevens, haut responsable américain pour l’Afrique de l’Ouest, à Ouagadougou en mai dernier. Il y avait affirmé la volonté de Washington d’accompagner les transitions en cours au Sahel tout en critiquant les obstacles imposés à l’approvisionnement en matériel militaire.
Dans un contexte de rupture avec la France, accusée d’ingérence, et d’ouverture vers la Russie, les pays sahéliens, dont le Burkina Faso, cherchent à redéfinir leurs alliances. Les États-Unis tentent ainsi de rééquilibrer leur présence dans la région avec une approche centrée sur la souveraineté des partenaires et une coopération sécuritaire plus pragmatique.




