Quatre personnes ont perdu la vie dimanche à Douala, au cours de violents affrontements entre manifestants et forces de sécurité. Ces troubles ont éclaté dans plusieurs quartiers de la capitale économique du Cameroun, en pleine période post-électorale.
Selon le gouverneur de la région du Littoral, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, des groupes de jeunes « sous l’effet de stupéfiants et animés par des intentions criminelles » auraient pris d’assaut la brigade de gendarmerie de Nkoulouloun, ainsi que les commissariats des 2ᵉ et 5ᵉ arrondissements. L’objectif présumé : incendier les bâtiments et s’emparer d’armes à feu.
Les forces de l’ordre ont riposté, entraînant des échanges meurtriers. Le bilan officiel fait état de quatre morts et de plusieurs blessés parmi les agents.
Environ cent manifestants ont été interpellés et placés en garde à vue à la prison centrale de Douala.
Ces tensions surviennent alors que le candidat Issa Tchiroma Bakary avait appelé à une « marche pour la libération du Cameroun », la veille de la proclamation des résultats de la présidentielle par le Conseil constitutionnel. Le contexte politique reste donc hautement sensible, dans un pays toujours marqué par de fortes divisions après le scrutin du 12 octobre.



