Politique & Société

Criet Bénin/ Pas de liberté provisoire pour Louis-Philippe Houndégnon : la justice reste ferme.

L’ancien directeur général de la police béninoise, Louis-Philippe Houndégnon, ne recouvrira pas la liberté pour l’instant. Ce lundi 21 juillet 2025, la chambre des appels de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a rejeté la demande de liberté provisoire introduite par ses avocats, ainsi que celle de son neveu, également poursuivi dans la même affaire.

Interpellé après plusieurs déclarations publiques jugées sensibles, Louis-Philippe Houndégnon est poursuivi pour harcèlement par voie électronique et incitation à la rébellion. Dans ses sorties, il évoquait notamment sa mise à la retraite anticipée et critiquait certaines décisions du gouvernement en matière de sécurité. Le juge correctionnel initialement saisi avait estimé que les faits relevaient de la compétence du juge d’instruction, requalifiant les accusations en infractions criminelles. Ce renvoi a été contesté aussi bien par la défense que par le parquet spécial.

Lors de l’audience en appel, la défense a plaidé la bonne foi de l’ancien patron de la police, soulignant sa coopération avec la justice et son attachement au pays. L’avocat Me Fidèle Abouta a rappelé les conditions rigoureuses de son interpellation, mentionnant qu’il avait été menotté de 18 heures à 10 heures le lendemain. Louis-Philippe Houndégnon, de son côté, a affirmé qu’il avait reçu des conseils pour fuir le pays mais avait choisi de rester pour affronter la justice. Il a également demandé la clémence pour son neveu, dont l’état de santé se serait considérablement détérioré depuis le début de leur détention.

Malgré ces arguments, le ministère public est resté ferme, évoquant un risque élevé de non-comparution. La Cour a suivi cette ligne, maintenant les deux prévenus en détention à la prison d’Akpro-Missérété. Le dossier est renvoyé au mois d’octobre 2025 pour la poursuite de l’instruction.

Cette décision confirme la volonté des autorités judiciaires de traiter ce dossier avec fermeté, dans un contexte politique particulièrement tendu.

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