Depuis le début de la semaine, le Danemark est confronté à une situation de sécurité inédite. Les autorités évoquent une « attaque hybride » d’origine inconnue, tandis que l’aéroport d’Aalborg, dans le nord du pays, a été contraint de fermer son espace aérien dans la nuit du jeudi 25 au vendredi 26 septembre 2025 à la suite d’une deuxième alerte aux drones en moins de 48 heures.
Jeudi soir, la détection de drones non identifiés a entraîné la fermeture temporaire de l’espace aérien au-dessus d’Aalborg. Cette décision de sécurité a provoqué plusieurs perturbations, dont le demi-tour d’un vol KLM en provenance d’Amsterdam et l’annulation d’un vol de Scandinavian Airlines au départ de Copenhague. L’espace aérien a finalement été rouvert dans la nuit de vendredi.
La police danoise a confirmé l’intervention, tout en précisant qu’il s’agissait de la deuxième alerte consécutive de ce type sur le même site.
Le ministre danois de la Défense, Troels Lund Poulsen, a pris la parole pour qualifier ces survols de menace systématique, pointant du doigt un « acteur professionnel » derrière ces opérations de perturbation aérienne.
Pour Copenhague, ces incidents ne relèvent pas du simple acte isolé, mais s’inscrivent dans une dynamique plus large de déstabilisation, souvent désignée sous le terme d’« attaque hybride », une stratégie mêlant guerre psychologique, cyberguerre et actions furtives, sans confrontation militaire directe.
Ces événements surviennent dans un contexte de tensions croissantes en Europe, marquées notamment par des incursions de drones russes en Pologne et en Roumanie à la mi-septembre, et la pénétration d’avions de chasse russes dans l’espace aérien estonien le 19 septembre dernier.
À ce stade, aucun lien formel n’a été établi entre les survols au Danemark et ces incidents récents à l’est de l’Europe, mais les autorités restent en alerte maximale.
Le Danemark n’a pas encore nommé de responsable, mais le ton employé par les autorités témoigne d’une inquiétude grandissante. Il ne s’agit pas seulement de drones dans le ciel, mais bien d’un test de la résilience des infrastructures critiques d’un pays membre de l’OTAN et de l’Union européenne.




