Une alerte sanitaire majeure a été déclenchée au Bénin après la détection de l’aflatoxine B1 dans des céréales infantiles importées de France. Ce contaminant, extrêmement toxique, pose un risque grave pour la santé des nourrissons et des jeunes enfants.
L’information a été transmise par l’Union européenne à travers le système RASFF, un mécanisme de surveillance rapide des denrées alimentaires à risque. Les autorités béninoises, alertées par ce canal, sont désormais appelées à réagir d’urgence.
D’après le courrier officiel adressé à l’Agence béninoise de la sécurité sanitaire des aliments (ABSSA), c’est un lot de céréales au goût biscuit, destiné aux enfants, qui a été identifié comme contenant de l’aflatoxine B1. Il s’agit d’une mycotoxine très nocive, produite naturellement par certaines moisissures, mais classée comme cancérigène avéré pour l’être humain.
Les produits incriminés sont déjà présents sur le marché béninois, ce qui renforce la gravité de la situation. Les nourrissons étant particulièrement vulnérables à ce type de toxine, le retrait rapide des lots concernés est une priorité absolue.
L’Union européenne demande une réponse ferme et rapide des autorités béninoises. Joël Neubert, chef de la coopération à la délégation de l’UE, encourage l’ABSSA à travailler étroitement avec les ministères de la Santé, de l’Agriculture, du Commerce et de l’Industrie, ainsi qu’avec le laboratoire central de contrôle sanitaire.
L’objectif est de mener une enquête approfondie, de localiser les produits contaminés et d’engager sans délai leur retrait des rayons. Une communication publique claire est également attendue pour éviter toute consommation accidentelle.
Cet incident relance le débat sur la rigueur des contrôles sanitaires effectués à l’entrée des produits alimentaires au Bénin. Il met également en lumière la vulnérabilité du système de surveillance face aux importations de denrées destinées à des publics sensibles.
De nombreux acteurs appellent à un renforcement des dispositifs nationaux de contrôle, ainsi qu’à une meilleure traçabilité des produits alimentaires importés, notamment ceux destinés à l’alimentation infantile.




