Moele Bénin vient d’encaisser un coup dur. Deux figures majeures du parti, Alain Jean-Claude Migan et Éric Adandozan, ont annoncé leur départ. Une décision lourde de sens qui confirme le climat de turbulences internes.
Alain Jean-Claude Migan, ex-coordonnateur départemental de l’Atlantique et membre influent du bureau politique national, était l’un des artisans les plus actifs du parti sur le terrain. Son rôle dans le maillage local de Moele Bénin était central. Considéré comme un homme de consensus, il incarnait une forme d’engagement politique à la fois discret et solide.
Éric Adandozan, quant à lui, était une référence dans la 12ᵉ circonscription électorale. Fidèle parmi les fidèles, il a longtemps œuvré aux côtés de figures historiques comme Evariste Acakpo et feu Édouard Gbozo. Moins visible que d’autres, il n’en était pas moins un acteur redoutablement stratégique, toujours à l’écoute et présent dans les moments clés.
Ces deux départs viennent s’ajouter à une série de démissions qui fragilisent davantage Moele Bénin. Depuis plusieurs mois, le parti enchaîne les pertes de cadres sans parvenir à apaiser les tensions. En interne, les frustrations s’accumulent. Elles sont rarement exprimées publiquement, mais elles n’en restent pas moins palpables.
Pour l’heure, la direction du parti reste silencieuse. Aucune déclaration officielle n’est venue répondre à cette nouvelle alerte. Pourtant, au sein de l’opinion, une question s’impose de plus en plus clairement : Moele Bénin est-il en train de perdre son socle ?




