Une attaque d’une extrême violence a coûté la vie à six personnes, dont deux brûlées vives, lundi 30 juin sur la colline de Gasarara, à une dizaine de kilomètres de Bujumbura. Ce nouvel épisode de tensions communautaires ravive les inquiétudes autour des violences liées aux croyances traditionnelles dans certaines régions du Burundi.
Selon plusieurs témoignages recueillis sur place par Radio France Internationale (RFI), un groupe de jeunes armés a fait irruption dans plusieurs habitations du village en accusant les occupants de pratiques de sorcellerie. Les assaillants ont utilisé des gourdins et des pierres pour frapper les victimes. Certaines ont ensuite été immolées, selon des témoins oculaires.
Le bilan provisoire fait état de six morts et un blessé grave. Trois autres personnes ont pu être sauvées grâce à l’intervention rapide des forces de sécurité, arrivées sur les lieux alors que la situation dégénérait.
Les autorités locales ont ouvert une enquête pour identifier les auteurs de ces actes, dont la brutalité a profondément choqué la population. Les circonstances exactes et les motivations des agresseurs restent à éclaircir, même si les soupçons autour de pratiques occultes sont régulièrement évoqués dans ce type de violences communautaires.
Ce drame s’inscrit dans un contexte où les rumeurs de sorcellerie peuvent, dans certaines zones rurales, conduire à des lynchages publics ou des représailles violentes. Les défenseurs des droits humains appellent à un renforcement des actions de sensibilisation, mais aussi à une application plus ferme de la loi pour prévenir ces dérives.
