Ce mercredi 9 juillet 2025, le directeur général du Fonds africain de garantie et de coopération économique (Fagace) a comparu devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) aux côtés de son ancien directeur des risques, dans le cadre d’une affaire sensible mêlant accusations de fraude et litiges diplomatiques.
Devant les juges de la CRIET, le dirigeant du Fagace a fermement nié les accusations portées contre lui, évoquant une « campagne de dénigrement orchestrée pour nuire à son image et précipiter son départ ». Il a affirmé que tout a commencé par la diffusion anonyme de tracts l’accusant de faits remontant à 2008, notamment une supposée falsification de signature, bien avant sa prise de fonction à la tête de l’institution.
Le dossier a également mis en lumière un flou juridique concernant l’immunité diplomatique de l’ex-directeur des risques du Fagace, qui détient encore les clés et les codes du coffre-fort contenant les sûretés de l’organisme.
Selon les propos du directeur général, l’immunité de son ancien collaborateur a été levée conformément aux textes en vigueur au sein du Fagace. Toutefois, le juge a sollicité l’avis du ministère des Affaires étrangères pour arbitrer cette question délicate. Une médiation diplomatique pourrait être engagée pour faciliter la suite de la procédure.
L’affaire a finalement été renvoyée au 20 octobre 2025, le temps de clarifier les éléments liés à l’immunité et de poursuivre l’instruction.




