Le verdict est tombé dans l’affaire de chantage à la sextape qui secoue Saint-Étienne depuis plusieurs années. Le maire Gaël Perdriau a été condamné à cinq ans de prison dont un avec sursis, ainsi qu’à cinq ans d’inéligibilité immédiate.
Le tribunal de Lyon l’a reconnu entièrement coupable de chantage, d’association de malfaiteurs et de détournement de fonds publics, une décision qui intervient dix ans après le piège tendu à son ancien premier adjoint, Gilles Artigues.
Le tribunal a souligné l’extrême gravité des faits et rappelé le devoir d’exemplarité attendu d’un élu. La justice estime que Gaël Perdriau a joué un rôle décisif dans l’opération, malgré les aveux de ses anciens collaborateurs qui ont reconnu avoir mis en place le stratagème. À l’annonce de la sentence, l’élu est resté impassible et a immédiatement annoncé son intention de faire appel, dénonçant une décision qu’il juge incompréhensible.
L’affaire remonte à 2015 lorsque Gilles Artigues avait été filmé à son insu avec un prostitué, puis soumis à une pression destinée à le réduire au silence. Trois proches du maire, impliqués dans la mise en scène du piège, ont écopé de peines allant jusqu’à quatre ans de prison, partiellement assorties de sursis.
Cette affaire, révélée en 2022, aura profondément marqué la vie politique locale et relancé le débat sur l’éthique publique en France.




