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France : Un homme arrêté pour avoir brûlé un exemplaire du Coran dans une mosquée.

Un individu a été interpellé mardi soir à Villeurbanne, près de Lyon, après avoir été suspecté d’avoir mis le feu à un Coran à l’intérieur d’un lieu de culte musulman. L’incident s’est produit dans la nuit de dimanche à lundi, au sein de la mosquée Errahma, également connue sous le nom de « La Miséricorde ».

Selon les autorités, l’homme adulte mais dont l’âge n’a pas été précisé aurait agi seul et serait en situation de fragilité psychologique. Il a été placé en garde à vue peu avant 21h00. L’acte, qualifié d’« islamophobe » par plusieurs représentants de la communauté musulmane et des élus locaux, intervient dans un climat national tendu, marqué par une recrudescence importante des actes hostiles envers les musulmans. D’après le ministère de l’Intérieur, le premier trimestre de 2025 a connu une augmentation de 72 % de ce type d’agressions par rapport à l’année précédente, avec 79 incidents recensés.

L’agresseur présumé aurait pénétré dans la mosquée vers 3h45 du matin. Un fidèle l’aurait brièvement interpellé pour qu’il retire ses chaussures, comme le veut la tradition, mais aucun échange violent n’a eu lieu. En sortant, il se serait emparé d’un Coran mis à disposition des pratiquants et l’aurait incendié à l’extérieur.

Un témoin de la scène aurait éteint les flammes sans immédiatement comprendre la gravité de l’acte. Ce n’est que le lendemain que les responsables de la mosquée, après avoir visionné les images de vidéosurveillance, ont signalé les faits aux autorités.

La préfète de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Fabienne Buccio, a réaffirmé le soutien de l’État envers les musulmans du Rhône et condamné cet acte de haine. De son côté, le Conseil des mosquées du Rhône a dénoncé une multiplication des agressions contre les lieux de culte et les croyants musulmans en France.

Cet incident survient dans un contexte déjà tendu, peu de temps après deux meurtres violents ayant visé des hommes musulmans dans le sud-est du pays un jeune Malien poignardé dans une mosquée du Gard, et un Tunisien tué par balles dans le Var. Le ministère de l’Intérieur a évoqué un possible mobile raciste et antimusulman pour ce dernier crime, et le Parquet national antiterroriste a ouvert une enquête, évoquant une implication de l’ultradroite.

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