Dans la nuit du mardi 4 août, un camion d’aide humanitaire s’est renversé à Deir al‑Balah, en plein cœur de la bande de Gaza, causant la mort d’au moins 20 personnes et faisant de nombreux blessés. Des Palestiniens affamés s’étaient massés autour du véhicule pourtant contraint par l’armée israélienne à emprunter une route impraticable, déjà sérieusement endommagée par les bombardements.
Selon un communiqué officiel publié mercredi par le bureau des médias du gouvernement gazaoui, Israël aurait imposé un parcours dangereux et encombré pour les rares camions d’aide autorisés à entrer à Gaza. Le résultat a été dramatique : le véhicule, chargé de vivres, s’est renversé au milieu de la foule, fauchant des civils à la recherche de nourriture
La note accuse Tel‑Aviv de systématiquement mettre en péril les opérations humanitaires. Il affirme qu’Israël favorise l’instabilité et empêche les camions d’atteindre les populations civiles à l’abri de routes sûres ElHuffPost.
Pour le gouvernement de Gaza, ces événements relèvent d’une politique consciente de famine collective : « Nous condamnons avec la plus grande fermeté cette politique criminelle délibérée… qui constitue un crime de génocide au sens du droit international humanitaire »
Le communiqué accuse aussi les États-Unis et les pays partenaires d’Israël d’être co-responsables de la catastrophe humanitaire. Il appelle la communauté internationale, l’ONU et les ONG à agir en urgence pour ouvrir librement les postes-frontières et garantir la livraison inconditionnelle de nourriture, médicaments et autres nécessités
Les témoignages récents dressent un tableau effroyable. Des centaines de Palestiniens auraient péri ou été blessés en tentant d’accéder à des points de distribution d’aide où la pression des foules, les tirs de l’armée israélienne ou le pillage organisé étaient monnaie courante
Les Nations unies affirment que près de 90 % des camions d’aide sont pillés avant d’atteindre leur destination, principalement en juillet 2025, avec un taux de pertes de 94 % nypost.com. Les chauffeurs rapportent des scènes de chaos où des gangs armés ou des civils en détresse s’attaquent aux convois, parfois sous les tirs israéliens visant à disperser les foules .
Un rapport publié début août rappelle que près de 60 000 Palestiniens ont déjà perdu la vie depuis le début du conflit en octobre 2023. La famine menace désormais plus de deux millions de personnes, avec des témoignages de décès liés à la malnutrition, notamment chez les enfants.
