Dans la nuit du 23 au 24 août 2025, les habitants de Godomey ont assisté à une intervention discrète mais ferme de la Police républicaine. Plusieurs bars et espaces festifs ont été visités dans le cadre d’une opération visant à faire appliquer l’interdiction de la chicha dans le département de l’Atlantique.
Cette action s’inscrit dans le cadre d’un arrêté préfectoral en vigueur depuis février 2021. Ce texte interdit formellement l’usage de la chicha dans tous les lieux ouverts au public. Malgré cette mesure, le narguilé continue de séduire, notamment chez les jeunes adultes, et reste bien visible dans les bars et lounges de la région.
Lors de cette descente, les forces de l’ordre ont confisqué plusieurs chichas. Aucun client n’a été arrêté, mais chacun a reçu une explication claire sur les dangers liés à l’usage de ce produit. Objectif : alerter sans punir, tout en réaffirmant que la réglementation n’est pas symbolique.
Derrière cette interdiction, il y a une préoccupation majeure : la santé publique. La chicha n’est pas une alternative « douce » à la cigarette. Elle expose les consommateurs à de fortes doses de nicotine, de goudron et de métaux lourds, sans parler des substances cancérigènes comme le benzène. À long terme, les risques sont bien réels : cancers, maladies respiratoires, complications cardiovasculaires.
Pour mieux outiller les forces de sécurité, un atelier de formation a été organisé en juin dernier par l’ONG Initiative pour l’Éducation et le Contrôle du Tabagisme. L’objectif est de renforcer les contrôles et faire évoluer les mentalités, dans un contexte où la chicha est encore perçue comme tendance ou inoffensive.
La descente à Godomey envoie un message fort : l’interdiction n’est pas un simple rappel à l’ordre. Elle sera désormais suivie d’actes.
