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Guinée-Bissau : Vives condamnations après le putsch, l’UA et la Cédéao exigent la libération du président Embalo

La communauté internationale réagit avec fermeté au coup d’État militaire survenu en Guinée-Bissau. Le président Umaro Sissoco Embalo, arrêté mercredi alors que les résultats électoraux devaient être annoncés, reste introuvable. L’Union africaine, la Cédéao et le Nigéria exigent sa libération immédiate et la reprise du processus électoral interrompu.

Dans une déclaration publiée à Bissau, les missions d’observation électorale de l’UA, de la Cédéao et du Forum des Anciens d’Afrique de l’Ouest dénoncent une manœuvre visant à briser la dynamique démocratique du pays. Elles demandent à l’ensemble des partenaires régionaux d’agir rapidement pour rétablir l’ordre constitutionnel.
La déclaration est signée par l’ancien président mozambicain Filipe Jacinto Nyusi, le représentant de la Cédéao Igsifu Baba Braimah Kamara et l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan, qui soulignent l’urgence de protéger la stabilité nationale et la sécurité des citoyens.

Le Nigéria, par la voix de son ministère des Affaires étrangères, condamne ensuite avec vigueur cette prise de pouvoir jugée contraire au Protocole de la Cédéao sur la démocratie et la bonne gouvernance. Abuja y voit une menace directe pour la stabilité de la région et rappelle que l’accès au pouvoir par la force constitue une ligne rouge clairement établie par les normes régionales.

Le gouvernement nigérian exige non seulement la libération du président Embalo et des officiels arrêtés, mais aussi la protection de tous les observateurs électoraux encore présents dans le pays. Il appelle les forces armées à la retenue et à permettre au processus électoral d’aller à son terme, conformément au choix exprimé par les électeurs.

Dans un avertissement clair, le Nigéria prévient que les auteurs du putsch devront répondre de leurs actes. Il annonce travailler étroitement avec la Cédéao et l’Union africaine pour envisager toutes les mesures nécessaires, y compris des sanctions, afin de restaurer rapidement la normalité institutionnelle.
Abuja réaffirme enfin son engagement à défendre la démocratie, la paix et la stabilité partout en Afrique.

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