Le week-end dernier, un drame d’une rare violence s’est produit à Ikpinlè, dans l’arrondissement d’Adja-Ouèrè, département du Plateau. Un camion transportant des bidons d’essence s’est renversé, déclenchant un incendie meurtrier.
Le bilan humain est tragique : trois personnes ont péri, calcinées dans les flammes. Le véhicule a été entièrement détruit, tout comme une scierie située en face du lieu de l’accident, selon Georges Anagonou, représentant du Centre National de Sécurité Routière (CNSR).
En plus de la scierie, deux boutiques et un poteau électrique ont été totalement détruits. L’ampleur des dégâts relance une fois encore la question de la sécurité dans le transport informel de carburant.
Lors des fouilles, les secours ont retrouvé un numéro de téléphone miraculeusement intact. Ce numéro appartenait à l’épouse du propriétaire du camion. Fait troublant, elle a confié que le véhicule aurait dû être à l’arrêt, son mari ayant été inhumé deux semaines plus tôt. Une enquête est en cours pour éclaircir les circonstances de cette anomalie.
Georges Anagonou a fermement dénoncé la pratique du transport clandestin de carburant dans des véhicules non adaptés, ainsi que la vente d’essence à ciel ouvert, très répandue dans certaines zones.
Il a rappelé que les mini-stations mises en place par le gouvernement offrent des conditions de vente plus sécurisées, tant pour les commerçants que pour les riverains. Leur utilisation est vivement recommandée pour éviter que de tels drames ne se reproduisent.
