Après plus de quatre décennies derrière les barreaux, Georges Ibrahim Abdallah sortira de prison le 25 juillet prochain. La cour d’appel de Paris a validé ce jeudi sa libération conditionnelle, assortie d’une expulsion vers le Liban, son pays d’origine. Âgé de 74 ans, cet ancien militant pro-palestinien, membre des Fractions armées révolutionnaires libanaises (FARL), était incarcéré depuis 1984. Il avait été condamné en 1987 à la réclusion à perpétuité pour complicité dans l’assassinat à Paris, en 1982, de deux diplomates : l’Américain Charles Ray et l’Israélien Yacov Barsimantov. Ces actions, revendiquées par les FARL, s’inscrivaient dans un contexte de soutien armé à la cause palestinienne.
Détenu à Lannemezan, dans les Hautes-Pyrénées, Abdallah a vu ses demandes de libération conditionnelle systématiquement refusées depuis 2009. Plusieurs de ces refus ont été attribués à la pression exercée par les gouvernements américain et israélien, opposés à toute remise en liberté. La décision rendue ce 17 juillet fait suite à une nouvelle réévaluation de son dossier. Le parquet s’était opposé à une précédente décision de libération, mais la cour d’appel a finalement confirmé sa sortie imminente.
Cette libération, symbolique à plus d’un titre, risque de rouvrir le débat en France sur la manière dont la justice traite les dossiers sensibles liés au terrorisme, notamment face à l’ingérence d’intérêts étrangers. Pour l’heure, les autorités libanaises n’ont pas réagi officiellement à son retour annoncé.




