Stephen Munyakho, ressortissant kényan condamné à mort en Arabie saoudite pour homicide involontaire, a retrouvé Nairobi ce lundi soir à 23h, cinq jours après sa libération, à l’aéroport international Jomo Kenyatta, selon le ministère kényan des Affaires étrangères.
Libéré le 23 juillet, Munyakho a bénéficié d’une « diyya » compensation financière selon la loi islamique d’environ 129 millions de shillings kényans (près d’un million de dollars). Ce montant a été réuni grâce à une large mobilisation nationale et à une campagne de solidarité intitulée « Bring Back Stevo ».
Entre la libération et le rapatriement, plusieurs formalités administratives ont retardé son retour. Munyakho a notamment accompli l’Umrah, un petit pèlerinage demandé par l’ambassade du Kenya, et a été transféré dans un centre de déportation. Son passeport, expiré pendant sa détention, a dû être remplacé par un document de voyage d’urgence.
Le rapatriement a été financé entièrement par les autorités saoudiennes. Cette issue favorable résulte d’une forte pression diplomatique, avec l’intervention directe du président William Ruto auprès du prince héritier Mohammed ben Salmane, qui avait accepté de surseoir à l’exécution prévue en mai. Le ministre des Affaires étrangères Musalia Mudavadi a également joué un rôle crucial, en négociant avec la famille de la victime pour réduire le montant de la compensation.
Cette libération illustre l’engagement du Kenya à défendre les droits de ses citoyens à l’étranger, notamment face à la peine capitale dans certains pays du Golfe.
