La Chine a confirmé ce 12 septembre le passage de son tout nouveau porte-avions, le Fujian, dans le détroit de Taïwan. Selon un communiqué de la Marine chinoise publié sur WeChat, ce déploiement vise à mener des tests scientifiques et des missions d’entraînement dans la mer de Chine méridionale.
Pékin assure que ces exercices font partie du processus habituel de mise en service d’un porte-avions de nouvelle génération. Le Fujian, navire amiral ultramoderne encore en phase d’essai, serait donc engagé dans une série de tests transrégionaux destinés à valider ses capacités opérationnelles. Les autorités chinoises précisent que cette manœuvre « ne vise aucune cible spécifique ».
Malgré ce ton rassurant, le passage d’un navire militaire de cette envergure dans le détroit de Taïwan reste un signal fort. Cette zone stratégique sépare la Chine continentale de l’île autonome de Taïwan, que Pékin considère comme une province rebelle appelée à être réunifiée, de préférence pacifiquement, mais sans exclure l’usage de la force.
Depuis plusieurs années, les tensions autour de Taïwan se sont accentuées, alimentées par une présence militaire chinoise de plus en plus affirmée. En plus des incursions aériennes régulières, ce type de déploiement maritime renforce la pression politique et stratégique exercée sur l’île.
Ce nouveau déplacement du Fujian confirme la volonté de la Chine d’accélérer la modernisation de sa flotte, tout en affirmant sa présence dans les eaux disputées d’Asie-Pacifique.
