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Le Royaume-Uni gèle les négociations commerciales avec Israël et sanctionne les colonies en Cisjordanie.

Le gouvernement britannique a annoncé la suspension des pourparlers de libre-échange avec Israël et la mise en place de nouvelles sanctions ciblant les colonies israéliennes en Cisjordanie.

Cette décision intervient dans un contexte de critiques croissantes envers la conduite israélienne dans la guerre à Gaza et l’occupation des territoires palestiniens. Au lendemain d’une déclaration conjointe avec la France et le Canada condamnant les actions israéliennes, Londres a décidé de hausser le ton. David Lammy, ministre des Affaires étrangères, a affirmé que si l’accord commercial en vigueur entre le Royaume-Uni et Israël restait opérationnel, son gouvernement ne pouvait plus poursuivre les négociations actuelles avec une administration qui « mène des politiques flagrantes en Cisjordanie et dans la bande de Gaza ».

Selon lui, les violences récurrentes commises par des colons extrémistes en Cisjordanie nécessitent une réponse ferme. « Nous restons résolument engagés pour la sécurité d’Israël, pour lutter contre la menace iranienne, le terrorisme et l’antisémitisme. Mais la manière dont cette guerre est menée à Gaza détériore gravement nos relations bilatérales », a-t-il déclaré.

Dans la foulée, le Premier ministre britannique Keir Starmer a intensifié sa critique envers Tel-Aviv, qualifiant de « totalement intolérables » les souffrances subies par les enfants de Gaza. Il a une nouvelle fois appelé à un cessez-le-feu immédiat. La pression internationale s’accentue sur Israël, notamment en raison du blocus imposé depuis près de trois mois sur les approvisionnements humanitaires à Gaza. Malgré l’autorisation récente de quelques camions transportant des produits de première nécessité, Tom Fletcher, coordinateur humanitaire de l’ONU, a estimé que le volume d’aide demeurait « dérisoire face à l’ampleur de l’urgence ».

Le soutien international dont bénéficiait Israël après l’attaque du 7 octobre 2023, au cours de laquelle environ 1 200 personnes ont été tuées et 251 prises en otage par le Hamas, s’effrite à mesure que les pertes civiles s’alourdissent. Le ministère de la santé de Gaza affirme que plus de 53 000 Palestiniens ont été tués depuis, en majorité des femmes et des enfants. Rien que ces derniers jours, plus de 300 morts supplémentaires ont été recensés selon les autorités locales.

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