L’administration américaine a franchi un nouveau cap dans sa confrontation avec le président vénézuélien. Ce jeudi 7 août 2025, les autorités de Washington ont annoncé qu’elles étaient désormais prêtes à verser jusqu’à 50 millions de dollars en échange d’informations menant à l’arrestation de Nicolas Maduro, actuellement poursuivi par la justice américaine pour trafic de drogue.
Il s’agit là de la plus grosse récompense jamais proposée par les États-Unis pour la capture d’un individu, le double de celle offerte en son temps pour Oussama Ben Laden. Cette mesure spectaculaire a été rendue publique sur le réseau X (anciennement Twitter) par Pam Bondi, ministre américaine de la Justice.
« Le ministère de la Justice et le département d’État annoncent une récompense de 50 millions de dollars pour toute information conduisant à l’interpellation de Nicolas Maduro », a-t-elle déclaré.
Un montant record confirmé par Christopher Landau, Secrétaire d’État adjoint, qui souligne le caractère inédit de cette annonce dans l’histoire judiciaire américaine.
Déjà sous le coup d’une précédente prime de 25 millions de dollars, Nicolas Maduro est au cœur d’un bras de fer diplomatique et judiciaire entre Caracas et Washington. Cette nouvelle annonce survient dans un climat tendu entre les deux pays, alors que le dirigeant vénézuélien est à son troisième mandat présidentiel, controversé depuis son investiture.
Pour les États-Unis, cette stratégie reflète une volonté ferme de faire tomber ce qu’ils considèrent comme un régime autoritaire lié à des réseaux criminels internationaux.
La réaction des autorités vénézuéliennes ne s’est pas fait attendre. Officiels et porte-paroles du gouvernement de Maduro ont qualifié la démarche américaine de « pathétique » et dénoncent une ingérence flagrante dans les affaires internes du pays.
Dans ce contexte, le fossé entre Washington et Caracas continue de se creuser, avec un impact potentiel sur la stabilité régionale en Amérique latine.




